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L’apprentissageNouvelles relatives au marché du travail

Les changements en matière d’apprentissage offrent une lueur d’espoir pour les carrières dans les métiers spécialisés

By 24 mai, 2023septembre 28th, 2023No Comments

Groupe de jeunes suivant une formation de mécanicien automobile

24 mai 2023 — Simone, compagnon monteur de vapeur certifié, a découvert sa passion pour les métiers alors qu’elle suivait des cours d’atelier à la Central Technical High School de Toronto. Alors qu’elle se destinait initialement à une carrière dans la plomberie, on lui a proposé une formation de monteur de conduites de vapeur, et elle est reconnaissante d’avoir accepté l’opportunité qui lui était offerte.

L’apprentissage est depuis longtemps considéré comme une voie d’accès viable aux emplois qualifiés au Canada. Toutefois, le système a été confronté à des défis importants, notamment le nombre insuffisant d’heures de travail, la rigidité des ratios compagnon-apprenti, le manque d’intérêt, la fragmentation du programme et le financement.

Reconnaissant le besoin urgent de réforme, plusieurs provinces et le gouvernement fédéral du Canada ont lancé des réformes de l’apprentissage, en cours ou à venir, visant à augmenter le taux de participation et à améliorer la qualité globale des programmes d’apprentissage.

Simone travaille actuellement au Petro Canada Lubricant Centre en tant que monteur de conduites de vapeur. Selon elle, l’aspect le plus agréable de son métier est qu’il lui permet de construire des choses et de travailler avec ses mains.

Les défis du système d’apprentissage

Bien que Simone soit l’un des nombreux bénéficiaires du programme d’apprentissage, la route est difficile à suivre. L’un des principaux défis du système d’apprentissage est le nombre insuffisant d’heures. De nombreux apprentis ont du mal à accumuler les heures requises en raison du manque d’opportunités d’emploi ou du nombre limité d’heures de travail proposées par leur employeur.

En outre, la rigidité des ratios compagnon-apprenti limite le nombre d’apprentis pouvant être formés à un moment donné, ce qui entraîne des retards dans l’achèvement du programme et l’obtention de la certification. En outre, le système d’apprentissage est confronté à un manque d’intérêt et de financement, de nombreux jeunes optant pour l’enseignement post-secondaire.

Prévisions de main-d’œuvre dans les métiers spécialisés

Les prévisions en matière de main-d’œuvre montrent que le Canada est confronté à une pénurie importante de travailleurs qualifiés dans les métiers, avec plus de 300 000 travailleurs qualifiés qui devraient prendre leur retraite d’ici 2028. Selon BuildForce Canada, l’industrie de la construction à elle seule devrait avoir besoin de plus de 300 000 nouveaux travailleurs d’ici 2028 pour remplacer les travailleurs qui partent à la retraite et répondre à la demande croissante. En outre, les secteurs de l’industrie manufacturière, des transports et des ressources naturelles sont également confrontés à des pénuries de main-d’œuvre.

Expérience en Ontario

Plusieurs provinces canadiennes ont lancé des réformes de l’apprentissage pour répondre aux défis et aux pénuries de main-d’œuvre. En Ontario, par exemple, le gouvernement a lancé une initiative visant à moderniser le système d’apprentissage et à améliorer la qualité des programmes de formation. Il s’agit notamment de rationaliser le système pour le rendre plus accessible, d’augmenter le financement des apprentissages et de réduire les ratios compagnons/apprentis pour permettre à un plus grand nombre d’apprentis d’être formés à tout moment.

Un jeune apprenti formé par son employeur

En outre, le gouvernement a lancé une campagne visant à encourager davantage de jeunes à considérer l’apprentissage comme une option de carrière viable en permettant aux élèves de 11e année de passer à un programme d’apprentissage à temps plein dans les métiers spécialisés. Après avoir obtenu leur certificat d’apprentissage, ces jeunes travailleurs peuvent demander leur diplôme d’études secondaires de l’Ontario en tant qu’étudiants adultes. Alors que la province continue de faire face à des pénuries de main-d’œuvre historiques, ce changement signifie qu’un plus grand nombre d’étudiants seront en mesure d’entrer dans les métiers plus rapidement que jamais pour aider à construire l’Ontario.

En 2023, le gouvernement entamera également des consultations avec les employeurs, les syndicats, les acteurs de l’éducation et d’autres parties prenantes sur les moyens de faciliter encore davantage l’accès des jeunes à une carrière dans les métiers. Il s’agit notamment d’abaisser les exigences d’accès à certains des 106 métiers spécialisés qui requièrent actuellement un niveau d’études de 12e année.

Meilleures pratiques pour les réformes de l’apprentissage

La clé d’une réforme réussie de l’apprentissage est d’augmenter le taux de participation et d’améliorer la qualité générale des programmes de formation. Pour ce faire, il convient de mettre en œuvre des ratios flexibles entre compagnons et apprentis, d’augmenter le financement de l’apprentissage, de rationaliser le système pour le rendre plus accessible et de promouvoir l’apprentissage en tant qu’option de carrière viable.

En outre, les employeurs doivent être encouragés à offrir davantage de possibilités d’emploi et de programmes de formation aux apprentis, afin de leur permettre d’accumuler les heures requises et d’acquérir une précieuse expérience sur le terrain.

La sécurité des jeunes travailleurs est un élément clé auquel il convient d’accorder la priorité. L’amélioration de la sécurité sur le lieu de travail encouragera davantage de jeunes professionnels à choisir les métiers spécialisés pour une carrière longue et durable. En tant que monteur de conduites de vapeur, Simone travaille avec des tuyaux de tailles et de matériaux différents, ce qui peut être un travail difficile et risqué si des précautions adéquates ne sont pas prises. Toutefois, selon elle, l’effort en vaut la peine.

Réflexions finales et perspectives d’avenir

En conclusion, le système d’apprentissage au Canada est confronté à d’importants défis, notamment l’insuffisance du nombre d’heures de formation, la rigidité des ratios compagnon/apprenti, le manque d’intérêt et de financement. Toutefois, les réformes de l’apprentissage en cours et à venir dans diverses provinces visent à relever ces défis et à augmenter le taux de participation à l’apprentissage.

Des réformes réussies de l’apprentissage peuvent contribuer à remédier aux pénuries croissantes de main-d’œuvre dans les métiers spécialisés et offrir aux jeunes la possibilité d’accéder à des carrières stables et bien rémunérées. En poursuivant ses efforts pour améliorer le système d’apprentissage, le Canada peut se doter d’une main-d’œuvre solide et qualifiée qui contribue à la prospérité de l’économie.