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Nouvelles relatives au marché du travail

Pourquoi le « chômage caché » est-il important pour l’économie canadienne ?

By 29 mai, 2023septembre 28th, 2023No Comments

Un homme a l'air frustré devant son ordinateur. C'est ce que vivent de nombreuses personnes en situation de chômage caché.

29 mai 2023 — Le Canada connaît depuis des années un marché du travail fluctuant, avec des taux d’emploi qui augmentent et diminuent et des taux d’activité qui baissent. Cependant, le taux de chômage caché passe souvent inaperçu, ce qui, si l’on y remédie, pourrait contribuer à atténuer les pénuries d’emplois et à stimuler la croissance économique. Dans cet article, nous nous penchons sur le chômage caché, son impact sur l’économie et la manière dont il peut potentiellement remédier aux pénuries d’emploi.

Qu’est-ce que le chômage caché ?

Le chômage caché, également connu sous le nom de chômage ajusté, est défini comme les personnes qui ne recherchent pas activement un emploi mais qui souhaiteraient travailler. Ces personnes ne sont pas incluses dans le taux de chômage officiel car elles ne recherchent pas activement un emploi. Le chômage caché comprend les personnes qui sont découragées de chercher un emploi en raison du manque de perspectives d’emploi et les personnes qui ont abandonné la recherche d’un emploi.

Tendances de l’offre de main-d’œuvre au Canada

À partir de 2022 et jusqu’en 2023, le Canada a connu une hausse constante de l’emploi, accompagnée d’un taux de chômage qui reste proche de ses plus bas niveaux historiques, ce qui témoigne de la solidité du marché du travail. En mars, le taux d’emploi de la population canadienne d’âge central (entre 25 et 54 ans) s’élevait à 84,9 %, soit une légère baisse par rapport au sommet historique de 85,3 % enregistré en janvier 2023. Toutefois, en avril 2023, le nombre de chômeurs est resté largement inchangé, avec environ 1,1 million de personnes dans cette catégorie.

Obstacles au retour à l’emploi

Bien qu’il y ait suffisamment de possibilités d’emploi, les tendances montrent clairement qu’elles ne suffisent pas à attirer les personnes à la recherche d’un emploi. Le Canada comptait 883 200 postes vacants dans tous les secteurs en janvier 2023, le plus grand nombre de postes vacants se trouvant dans les secteurs de la santé, de l’assistance sociale et du commerce de détail. Toutefois, même si des emplois sont vacants, de nombreuses personnes se heurtent à des obstacles, tels que des compétences ou une expérience inadéquates, un accès limité à la formation et la discrimination.

À Toronto, le taux de chômage était de 5,6 % en avril 2023. Toutefois, ce pourcentage ne tient pas compte du taux de chômage caché, qui est estimé à un niveau nettement plus élevé. En Ontario, le taux de chômage était de 5 % en 2023, avec un taux d’activité de 60,5 %.

Principaux enseignements sur le chômage caché

  • Le taux d’emploi au Canada a augmenté, mais le taux de participation à la population active a fluctué, entraînant un taux constant de chômage caché.
  • Le chômage caché comprend les personnes qui sont découragées de chercher un emploi en raison du manque de perspectives d’emploi et les personnes qui ont complètement abandonné la recherche d’un emploi.
  • Le nombre de NEET (personnes qui ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ou ne sont pas en formation) a augmenté au Canada, ce qui souligne la nécessité de multiplier les possibilités d’emploi et les programmes de formation.
  • Les obstacles qui empêchent les individus de retourner au travail sont notamment le manque de possibilités d’emploi, des compétences ou une expérience inadéquates, un accès limité à la formation et la discrimination.
  • La lutte contre le chômage caché peut contribuer à atténuer les pénuries d’emplois, à stimuler la croissance économique et à offrir des opportunités aux personnes qui sont actuellement exclues du marché du travail canadien.

En conclusion, le chômage caché est un problème urgent qui doit être traité pour améliorer le marché du travail au Canada. En offrant davantage de possibilités d’emploi et de programmes de formation, en s’attaquant à la discrimination et à d’autres obstacles, tout en prenant en compte le chômage caché dans les considérations relatives à l’emploi, le Canada peut œuvrer à la création d’une économie plus inclusive et plus prospère.

Il est temps que le Canada prenne des mesures pour reconnaître le chômage caché et inclure les meilleures pratiques et les créations de politiques pour s’attaquer au problème.