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Nouvelles relatives au marché du travail

Le poids du « chômage caché » dans l’économie canadienne

By 29 mai, 2023octobre 31st, 2023No Comments

Un homme a l'air frustré devant son ordinateur. C'est ce que vivent de nombreuses personnes en situation de chômage caché.

29 mai 2023 — Le marché du travail canadien subit des variations constantes depuis plusieurs années, y compris des augmentations et diminutions du taux d’emploi et une diminution du taux d’activité. Le chômage caché est cependant rarement mis en évidence, bien que sa prise en compte puisse potentiellement aider à réduire les pénuries de main d’œuvre et à stimuler la croissance économique. Dans cet article, nous nous penchons sur le sujet du chômage caché et de ses répercussions sur l’économie, et sur les façons dont sa prise en compte pourrait permettre de réduire les pénuries de main d’œuvre.

Qu’est-ce que le chômage caché?

Le chômage caché, aussi appelé chômage invisible, correspond à l’ensemble des personnes qui ne cherchent pas activement un emploi mais qui aimeraient travailler. Ces personnes ne sont pas comptabilisées dans le taux de chômage officiel parce qu’elles ne cherchent pas activement un emploi. Le chômage caché concerne par exemple les personnes qui sont découragées par le manque d’opportunités professionnelles, et les personnes qui ont abandonné leur recherche d’emploi.

Tendances de l’offre de main d’œuvre au Canada

À partir de 2022 et au début de 2023, le Canada a connu une hausse constante de son taux d’emploi, ainsi qu’un taux de chômage proche de son plus bas historique, ce qui indique un marché du travail vigoureux. En mars, le taux d’emploi chez les Canadiens du principal groupe d’âge actif (25-54 ans) était de 84,9 %, en légère baisse par rapport au niveau record de 85,3 % enregistré en janvier 2023. En avril 2023, le nombre de personnes au chômage avait cependant stagné, avec environ 1,1 million de personnes dans cette catégorie.

Obstacles au retour à l’emploi

Bien que les offres d’emploi ne manquent pas, il est évident que celles-ci ne sont pas assez attractives pour les demandeurs d’emploi. En janvier 2023, on comptait 883 200 postes vacants au Canada tous secteurs confondus, et notamment dans les secteurs de la santé, des services sociaux, et de la vente au détail. Cependant, même en considérant ces postes vacants, de nombreuses personnes font face à des obstacles comme l’inadéquation des compétences ou de l’expérience, un accès limité aux possibilités de formation, et la discrimination.

À Toronto, le taux de chômage était de 5,6 % en avril 2023. Ce chiffre ne comprend toutefois pas le taux de chômage caché, qui serait beaucoup plus élevé selon les estimations. En Ontario, le taux de chômage était de 5 % en 2023, tandis que le taux d’activité était de 60,5 %.

Éléments importants à retenir à propos du chômage caché

  • Le taux d’emploi du Canada a augmenté, mais le taux d’activité a fluctué, ce qui entraîne un taux de chômage caché constant.
  • Le chômage caché concerne par exemple les personnes qui sont découragées par le manque d’opportunités professionnelles et les personnes qui ont abandonné leur recherche d’emploi.
  • L’augmentation du nombre de personnes NEET au Canada (not in employment, education or training – personnes ni en emploi, ni aux études, ni en formation) met en évidence la nécessité de créer plus d’opportunités professionnelles et de programmes de formation.
  • Les obstacles qui empêchent les personnes de retrouver un emploi comprennent le manque d’opportunités professionnelles, l’inadéquation des compétences ou de l’expérience, l’accès limité à des possibilités de formation, et la discrimination.
  • La prise en compte du chômage caché peut aider à réduire les pénuries de main d’œuvre, stimuler la croissance économique, et offrir des opportunités aux personnes actuellement exclues du marché du travail canadien.

En conclusion, le chômage caché est un défi urgent auquel nous devons faire face pour améliorer le marché du travail canadien. En offrant plus d’opportunités professionnelles et de programmes de formation, en s’attaquant à la discrimination et aux autres obstacles à l’emploi, tout en prenant en compte le chômage caché dans les études sur le marché du travail, le Canada peut contribuer à créer une économie plus inclusive et prospère.

Il est temps pour le Canada de faire les démarches nécessaires pour reconnaître le chômage caché et mettre en place des pratiques d’excellence et des politiques pour faire face à ce problème.