1er juin 2023 — Le Canada et l’Australie ont de nombreux points communs : une économie florissante, des espaces naturels spectaculaires, et un territoire vaste doté d’une densité de population très faible. Encore plus important, les deux pays partagent l’héritage des populations autochtones sur leur territoire. Nous savons cependant que les communautés autochtones des deux pays font face à d’importants défis. Il n’est pas surprenant que, lorsque nous y regardons de plus près, ces défis sont très similaires.
Défis importants auxquels font face les communautés autochtones au Canada et en Australie
- Droits territoriaux et dépossession territoriale : Les communautés autochtones du Canada et de l’Australie font toujours face à des défis au sujet des droits territoriaux et droits de propriété. La dépossession historique et l’ingérence continue sur leurs territoires traditionnels constituent des obstacles importants à la préservation culturelle, au développement économique et à l’autodétermination.
- Disparités socioéconomiques : Les disparités socioéconomiques entre les populations autochtones et non-autochtones du Canada et de l’Australie sont importantes. On constate par exemple dans les communautés autochtones des taux de pauvreté, de chômage et de mal-logement plus hauts, un accès limité aux soins de santé et à l’éducation, et une espérance de vie plus courte.
- Répercussions sur la santé et le bien-être : On constate un état de santé général moins bon, et des taux de maladies chroniques, de troubles de la santé mentale et d’addiction plus hauts dans les communautés autochtones qu’au sein de la population générale. Des facteurs comme l’accès limité aux services de santé, la barrière culturelle et les traumatismes historiques, contribuent à ces problématiques.
- Éducation et emploi : Les populations autochtones du Canada et de l’Australie font souvent face à des obstacles à l’éducation et ont moins de perspectives d’emploi de qualité. Le financement inadéquat des écoles autochtones, les préjugés d’ordre culturel dans les systèmes d’éducation, et le manque de perspectives d’emploi dans les régions éloignées, contribuent à des niveaux de formation plus bas et des taux de chômage plus hauts.
- Préservation culturelle et perte de la langue : La préservation des langues, des pratiques culturelles et des connaissances traditionnelles autochtones est un défi de taille pour les communautés autochtones du Canada et de l’Australie Les politiques d’assimilation, les pensionnats et l’érosion des pratiques traditionnelles, ont entraîné la perte de la langue et la déconnexion culturelle.
- Surreprésentation dans le système de justice pénale : Les populations autochtones sont représentées de manière disproportionnée dans le système de justice pénale. Des facteurs comme la discrimination systémique, les inégalités socioéconomiques et le manque d’accès à la justice, contribuent à des taux plus hauts d’incarcération et d’interaction avec les forces de l’ordre.
- Enjeux environnementaux : Les communautés autochtones entretiennent une relation étroite avec leur territoire et les ressources traditionnels. Les enjeux environnementaux, y compris l’exploitation des ressources, la pollution et le changement climatique, affectent les populations autochtones du Canada et de l’Australie de manière disproportionnée, menaçant leurs pratiques culturelles, leurs modes de vie, et leur bien-être en général.
- Racisme et discrimination institutionnels : Les populations autochtones des deux pays continuent à faire face au racisme et à la discrimination systémiques dans plusieurs secteurs, y compris la santé, l’éducation, l’emploi et le système judiciaire. Ces formes de discrimination peuvent limiter les opportunités, perpétuer les stéréotypes, et limiter le développement communautaire.
Il est important de noter que ces défis sont complexes, et que des approches globales et culturellement appropriées sont nécessaires pour y répondre.
Des efforts en matière de réconciliation, d’autodétermination et d’autonomisation sont essentiels pour répondre aux besoins et aspirations uniques des communautés autochtones du Canada et de l’Australie.
Collaborer avec les communautés autochtones
Des initiatives du groupe Angus Knight en Australie et de la Fondation pour les carrières au Canada sont des exemples de collaboration avec les communautés autochtones.
L’expérience du groupe Angus Knight
Angus Knight est un organisme australien qui travaille régulièrement avec les groupes autochtones, en particulier en fournissant des services d’emploi et de formation aux communautés autochtones, dans le but de créer des opportunités d’emploi durables et d’améliorer le bien-être économique des communautés autochtones.
L’approche d’Angus Knight implique la collaboration avec des organismes, communautés et employeurs autochtones, dans le but de développer des programmes sur mesure pouvant répondre aux besoins et aspirations spécifiques des groupes autochtones. Angus Knight travaille avec des parties prenantes locales pour comprendre les sensibilités culturelles, les dynamiques sociales et les défis uniques auxquels les communautés autochtones font face.
À travers ses programmes, Angus Knight cible le développement des compétences, les placements professionnels, et le soutien continu aux personnes autochtones. Le groupe offre des possibilités de formation dans divers secteurs, y compris la construction, l’industrie minière, l’hôtellerie et la vente au détail, dans le but d’aider la population autochtone à développer les compétences et qualifications nécessaires à l’emploi. Angus Knight offre également des services de mentorat, d’accompagnement et de soutien, pour aider les personnes dans leurs démarches de recherche d’emploi et de développement professionnel.
La collaboration entre Angus Knight et les groupes autochtones a montré des résultats positifs, y compris des taux d’emploi plus hauts, une réduction de la dépendance aux aides sociales, et de meilleures perspectives économiques pour les communautés autochtones.
L’expérience de la Fondation pour les carrières (The Career Foundation)
Le siège social de la Fondation pour les carrières (The Career Foundation) est situé en Ontario, au Canada. La Fondation pour les carrières collabore étroitement avec les groupes autochtones afin de répondre aux défis liés à l’emploi et de promouvoir l’autosuffisance économique. Son objectif est d’offrir aux personnes autochtones les outils, ressources et soutiens nécessaires pour s’épanouir dans le monde du travail.
Comme Angus Knight, la Fondation pour les carrières privilégie une approche de partenariat avec les organismes, leaders communautaires et employeurs autochtones, dans le but de développer des programmes d’emploi adaptés à la réalité culturelle. La Fondation pour les carrières reconnait l’importance de la compréhension et du respect des cultures, traditions et valeurs autochtones dans ses initiatives.
L’organisme, Angus Knight, offre une panoplie de services et programmes adaptés aux besoins des communautés autochtones, y compris des programmes de formation qualifiante, d’accompagnement vers les placements professionnels, d’orientation professionnelle et de mentorat. La collaboration étroite avec les demandeurs d’emploi autochtones permet d’identifier leurs forces, intérêts et objectifs de carrière, pour ensuite les aiguiller vers des employeurs soucieux de la diversité et de l’inclusion.
L’expérience de la Fondation pour les carrières (The Career Foundation) avec les groupes autochtones a également eu des résultats positifs, y compris des taux d’emploi et de maintien en poste des travailleurs plus hauts, et de meilleures perspectives de développement de carrière pour les personnes autochtones.
Des modèles à succès
En offrant des services de soutien adaptés à la réalité culturelle et en favorisant les partenariats entre les employeurs et les personnes autochtones, le groupe Angus Knight et la Fondation pour les carrières ont renforcé les liens entre les demandeurs d’emploi et les employeurs autochtones, créé des opportunités d’emploi valorisantes, et promu l’inclusion sociale dans leur pays respectif.
L’expérience des deux organismes met en évidence l’importance de reconnaître et de respecter les besoins et aspirations uniques des groupes autochtones dans les processus de création d’initiatives pour l’emploi.
